Yseult

La puissance de la chanteuse française résonnera pour la première fois à Montréal.

L’un des retours les plus fracassants de la scène pop francophone actuelle ? C’est celui d’Yseult, 24 ans. Une voix en or massif et un mental en acier. Une combattante qu’on avait quittée en 2015 et que l’on a retrouvée il y a quelques mois avec Rien à Prouver. Un vibrant manifeste d’empowerment qui règle ses comptes et brille par sa résilience.

Très jeune, Yseult a commencé à chanter: «c’était plus facile que faire mes devoirs». Son père écoute de la musique africaine, de la chanson française, de la pop américaine. La petite fille reproduit à l’oreille ce qu’elle entend. Elle est aussi déjà très concernée par l’injustice, estimant que les femmes doivent bénéficier du même respect que les hommes. Forcément, on a du mal à l’empêcher de s’exprimer…

Sa musique est nourrie de variété, d’indie rock, de psychédélique, de pop et de trap. Étonnant, épuré, efficace. Une Y-Trap reflet de ce qu’elle écoute au quotidien, de Lizzo à Feu! Chatterton, de Cardi B à Damso en passant par Tame Impala.

En octobre arrive l’EP Noir, dont les beats addictifs servent des textes toujours bruts de décoffrage. L’amour, le passé, l’indépendance: c’est ce qu’Yseult a envie de chanter, et c’est ce qu’on entendra dans son premier album à venir. «Tout est noir dans ma vie», chante-t-elle dans Noir. Pourtant, c’est un avenir lumineux qui s’offre à Yseult, sourire contagieux et coiffure afro libre comme l’air. Qui l’aime la suive.